MERCEDES SLS 63 AMG

En 1954, Mercedes avait marqué les esprits avec ses 300SL. Coupé avec portes papillons (imposées alors par la structure du châssis), puis roadster, les 300 SL connurent même des dérivés 300SLR qui remportaient alors des courses de premier plan en compétition (Mille Miglia notamment). Malgré un retour à la compétition dans les années 80 avec Sauber en championnat du monde Sport Prototypes, puis en Formule 1 en tant que motoriste, toujours avec Sauber, Mercedes attendra pourtant 2004 pour revenir dans ce marché des Supercar. En s’association avec McLaren, le SLR (W199) verra donc le jour. Gros V8 5,5 litres compressé de 626 ch, performances pures de premier plan, le SLR comptait alors affronter les Porsche Carrera GT et Ferrari Enzo dans une lutte à coup de chevaux et de kilomètres/heure. Seulement si la Porsche et la Ferrari se révélaient aussi à l’aise sur les podiums des salons que sur un circuit, il n’en était pas de même pour le SLR. Assez rapidement, le SLR joua donc dans la catégorie des supercars qui flatte les sens mais pas les chronos sur piste, le tout vendu à un prix délirant de près de 500 000 euros (gloups !).

Cinq ans plus tard, la donne a changé. Mercedes reprend les choses en main avec AMG mais sans McLaren, ce dernier produisant de son côté sa propre supercar avec un moteur de son cru ! Chacun sa route, chacun son chemin… Le SLS AMG revient aux fondamentaux de la marque. Si la boîte est toujours automatique, elle est toutefois à 7 rapports avec une gestion ultra-rapide (double embrayage) et raffinée, tandis qu’une architecture transaxle avec arbre de transmission en carbone a été retenue. Et que dire du V8 de 6,2 litres déjà vu sous les capots des SL 63 AMG qui dans cette version revue développe désormais 571 ch à 6 800 tr/mn et se rapproche d’un rapport de 100 ch/l jamais vu chez Mercedes-Benz !

Sous la direction de Gorden Wagener, designer en chef du SLS AMG, l’idée était certes de s’inspirer du passé, mais pas d’en faire un copier-coller actualisé et verser dans le néo-rétro. Au contraire, l’inspiration devait être évidemment la 300 SL, mais il convenait de déterminer les traits d’une voiture de sport qui doit marquer son époque. Capot long et plat, arrière trapu et arrondi, cockpit rond qui semble posé dessus, le SLS ne s’apprécie pas au premier coup d’œil. Il faut prendre le temps d’en apprécier ses proportions et ses détails pour tomber définitivement sous le charme. Alors que chez Lamborghini on joue toujours sur le spectaculaire immédiat, avec le SLS c’est plus le charme de lignes simples mais efficaces, un peu à l’instar de ce qui se pratique à Zuffenhausen. Très large (presque 2 mètres), longue de 4,63 mètres (presque autant qu’une C63 AMG !), et surtout très basse (1,2 mètres de hauteur) cela lui confère des proportions peu communes.

De nombreux détails de styles permettent de combler vos rétines, comme autant de clins d’œil à vos fantasmes automobiles : prises d’air sur les flancs, bouchon d’essence alu type aviation, grosse calandre frappée de l’étoile de taille de conséquente, déflecteur arrière automatique (se déploie à partir de 120 km/h), jupe arrière façon diffuseur, doubles sorties d’échappement chromées trapézoïdales, feux de recul et de brouillards à LED façon F1… Bien évidemment, impossible de passer sous silence les portes « papillon », appelées Gullwing (ailes de mouettes) chez Mercedes-Benz. Une fois les portes levées, le SLS AMG possède une empreinte naturelle unique et on imagine aisément que entrer et sortir du SLS dans la rue ne peut se dérouler sans se faire immédiatement remarquer. Côté coloris, deux teintes sont proposées de série (noir ou argent) et après c’est contre supplément que l’on peut retenir des peintures designo (gris ou blanc) ou AMG (rouge, 2 gris différent, argent et bleu). La possibilité d’une teinte sur-mesure est possible également contre supplément. Deux types de jantes alu sont de série selon les goût du client (5 doubles branches ou 7 branches) en 19 pouces devant et 20 pouces derrière. En option des jantes forgées sont disponibles. Et comme chez AMG on aime les options à facturer au client, des coquilles en carbone pour les rétroviseurs (qui ont les répétiteurs en forme de flèche comme sur le reste de la gamme Mercedes-Benz) existent.

Le 0 à 100 km/h est abattu en 3.8 secondes et la vitesse maximale est limitée à 317 km/h.